Le racisme dans le sport de haut niveau
C’est le cas notamment en Italie, de Sulley Muntari, un joueur de football de nationalité ghanéenne qui après avoir entendu des cris racistes dans le stade lors d’un match de championnat entre Cagliari et Pescara (son équipe) datant du 30 avril 2017. Il décide de quitter le terrain de son plein gré sans qu’un changement soit opéré et sans l’autorisation du directeur de jeu. Il a donc reçu un deuxième carton jaune pour protestation de la part de l’arbitre central qui lui a valu d’être expulsé.
Le joueur de football Sulley Muntari a été suspendu un match, les motifs de cette sanction étant “protestations” et “comportements non réglementaire”. Pour sa part, le club de Cagliari où se déroulait le match n’a pas été sanctionné par la ligue italienne estimant que les cris venaient “d’une dizaine de supporters” soit moins de 1% des occupants du stade. L’instance juridique s’est justifié en disant que les critères du “nombre minimum” ainsi que celui de la “perception réelle” ne sont pas réunis pour que le club soit sanctionné par la ligue. Le joueur ghanéen n’avait reçu que des éloges de la part de personnes très importantes comme le commissaire aux droits humains de l’ONU, Zeid Raad Al-Hussein, qui voyait en lui “un exemple” et appellerait la FIFA à devenir plus stricte contre les cas de racisme. Le joueur a été soutenu par le consul du Ghana en Italie ainsi que par le syndicat international des joueurs (la Fifpro) qui sont d’accord avec son choix et qui justifient son choix par: “aucun joueur ne devrait jamais ressentir le besoin de gérer seul ces problèmes, comme Muntari s’est senti obligé de le faire”. Cependant le juge de l’affaire avait sanctionné une autre équipe du championnat pour des faits similaires. Le magazine La Gazetta dello Sport a remarqué que les cris racistes sont fréquents dans les stades italiens et que donc les réactions à cette affaire ont été plus présentes dans d’autres pays étrangers qu’en Italie même et le magazine dit: “C’est comme si nous nous étions tristement habitués au racisme dans le football. D’autres s’en scandalisent encore. Heureusement.”
